Résumons-nous
La tendance est à jouer les Zorros. L’effet masque certainement. Pour ma part, je préfère écouter les taiseux et déguster les faiseurs. Au détour d’une vigne dans un coin paumé du beaujolais (près du village de Marchampt), rencontre se fait avec Nicolas Chemarin du domaine éponyme. On papote vigne, crus, vinif, histoire, traditions culturelles, business… Tout ça donne soif. Magnanime, Nicolas propose le canon. Rouges, blancs sur fûts, histoire de comprendre le 19 qui bosse encore, puis en bouteille. Il propose ce qui vient sous la main, comme ça, ce qui peut flatter le palais.
On arrive sur la cuvée un peu « emblématique » du domaine, le Beaujolais Villages « P’tit Grobis ». Le nom de la cuvée vient du nom historique des habitants du village. Le TERROIR c’est aussi ça !
Le petit qui voit grand
On glougloute à fond car Dieu que ce vin est bon. Le jus frais et croquant coule tout seul au fond du gosier. On ne peut plus l’arrêter. Mais ce P’tit Grobis a beau vous taper sur l’épaule et se la jouer contact facile, il n’est pour autant pas dénué de bonnes manières. Le vocabulaire est châtié et il connait ses classiques. Mise en place, structure, équilibre, matière saine, tout y est jusqu’à la finale d’une courtoisie remarquable. Il est bon de voir si belle éducation chez la jeune génération.
Les Crus, sur Morgon, Régnié, et Brouilly ne sont pas en manque de conversation non plus.
Et c’est ainsi que Bacchus est grand !
Ptit Grobis, un must de rapport qualité prix !